Réflexions...

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[ AIR - 10000 HZ LEGEND  ]

 [ AIR - 10000 HZ LEGEND ]Lucky and unhappy - People in the city

L'art de la musique. Retranscrire des émotions, éveiller l'émoi, pulsion multiple, comblant, refoulant, créant,  la frustration. Elle passe le temps, tout en nous la rappelant sans cesse. Les souvenirs s'entassent, s'emmagasinent mais ne s'oppressent jamais. La nostalgie nous ait fulgurance suprême et besoin instinctif. On ne combat pas l'oublie par l'oubli, puisque l'oublie efface jusqu'à l'absolu. L'infinité de possibilité d'émotions bouillonnant jusqu'à former un tas composté dans un coin. Usant et abusant de nous-même.

Une sonnerie de téléphone inutile. Le vain nous est vitale, la futilité aussi.

"Do I need, destiny ? " Certaines chansons bousculent la notion de gravité dans  l'esprit. Tout devient si confus. Inhibition de sentiment, noyant la frustration dans un désert de sable fins. Le chaud et le froid perdent leurs sens, la température devient un terme obsolète. Passé, démodé, fini. Une tendance mise aux oubliettes, parmi les autres.

" Fille de bas en haut, j'expose mon corps à découvert ... Pour un cœur qu'on roule à l'ordinaire " (Zazie, Hissé haut).

Un cri strident dans un calme plat. L’eau n'est trouble seulement si on l'agite, ou qu'on la contrarie. Il ne suffit de rien, de vraiment pas grand-chose pour bousculer tout un univers. Une note en trop, une goutte d'eau pour tacher le passé. La bizarrerie à sa place aussi, sans qu'elle ait à subir diverses moqueries. Et même au-delà de l'entendement, de la philosophie actuelle de nos sociétés primant la connerie banale et singulière à l'extraordinaire, à la nouveauté dérangeante puisqu'incomprise. Il y a de la place pour tout, du moment qu'on s'ouvre un peu.

On découvre de vrais petits trésors cachés dans nos bibliothèques poussiéreuses. Nous aimons posséder plus que tout, même si au fond nous laissons trainer les choses sur des étagères, juste histoire de combler le vide intersidéral tout en laissant croire à une capacité intellectuelle surdéveloppée. On trompe le monde qui nous entoure en commençant par sois même. Juste pour le paraitre, pour faire bien. Pas de psychologie de bas étage, juste des idées qui me viennent en tête en découvrant ce que je craignais le plus : la culture.

J'avais mis de côté ce qui me touchait le plus et ce qui du coup, me faisait le plus peur. Une chanson qui est capable de bouleverser et nettement plus dangereuse que celle qu'on écoute pour combler les silences lourds. Ce soir, j'ai eu le courage d'appuyer sur le bouton Play. En fermant à mon esprit pour quelques heures la connerie quotidienne, et le laissant submergé par un flot torrentiel de qualité culturelle. Petit on se promet que jamais on fera comme les autres, à suivre les tendances, à imiter comme un robot mot à mot les autres, changeant sa personnalité pour plaire. Adulte, il nous reste que les regrets amers, et l’absolue certitude que rien n’a changée, alors que tout est différent. On s'est accommodé des clichés actuels, se laissant prendre aux vices cruels de la société dans laquelle on baigne. Tout en se laissant convaincre que c'est une question de survie. Parce qu'être différent, nuit, parait-il. Conditionné par une société excessive avec les excentriques.

 Et on soupire sur  tous les murs, en pensant très fort que personne ne se doutera de votre absence, puisque pour une fois vous remarquez les futiles inscriptions qui remplissent les creux du chemin. Au grès de l’intuition se braquer sur la raison.

J’ai regardé danser la flamme de ta bougie toute la nuit. Calligraphier mes pensées les plus intimes et tacher le papier avec maladresse. Entre tes cils qui s’entrechoquent, ton mascara qui me dévore. En laissant trainer ce qu'il me reste de toi dans la poussière des matins qui s'évadent, je suis persuadé que la seule solution à l'oublie est l'oubli.